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 Sunday Alekzander Engelshome

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Sunday A. Engelshome
Lycan
Sunday A. Engelshome


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MessageSujet: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeMar 3 Mar - 20:25



    S u n d a y. A. E n g e l s h o m e.
    Sunday Alekzander Engelshome 2053431429small1



    Music Playlist at MixPod.com



    I. Identité

    Nom:
    Engelshome. On y trouve « Engels » et « Home », autrement dit « Maison des Anges », bien que cela ne soit pas prouvé.
    Prénoms:
    Sunday Alekzander. Sunday, qui signifie « Dimanche » mais qui, traduit littéralement, donne « Jour du Soleil ». Alekzander est simplement le prénom de son père adoptif et veut dire « Défense de l'Humanité ».
    Surnom:
    Sunny, venant de son premier prénom.

    Age&date de naissance:
    Il vit depuis cent quatre ans et est né le 7 janvier 1905, mais il ne fait que dix-huit ans en apparence.

    Métier:
    Chien errant, c'en est un ? A vrai dire, Sunny est ce que l'on peut appeler un vagabond.

    II. Caractère

    Arrogant ; Égoïste ; Attentionné ; Doux ; Têtu ; Irresponsable ; Impoli ; Joueur ; Drôle ; Insaisissable ; Distrait ; Lunatique ; Volage ; Sensible ; Tolérant ; Solitaire ; Optimiste.


    III. Indiscrétions

    Race&dons:
    Lycan. Il n'a pas de dons particuliers sinon ceux dûs à sa race.

    Camp:
    Relativement neutre, mais c'est un lycan tout de même.

    V. Hors-Jeu

    Age&Provenance:
    16 ans, Belgique.

    Célébrité utilisée:
    Alex McKee.

    Comment avez vous connu le forum?
    Partenariat avec Rébellion. =)

    Code:
    ghost


Dernière édition par Sunday A. Engelshome le Jeu 5 Mar - 19:55, édité 1 fois
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Sunday A. Engelshome
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeMar 3 Mar - 23:16

    IV. Histoire

    I Un Jour de Soleil

    Et si nous commencions par le début ? C’était au Nevada, aux Etats-Unis. Vous savez, c’est là que se trouve Las Vegas. Cet enfant vit le jour au beau milieu de l’hiver, le samedi 7 janvier 1905, vers dix heures du soir pour être précis. La température était plus basse que d’habitude, mais c’était encore relativement supportable. Ah, une naissance, quoi de plus heureux ? Mais celle-ci fut loin d’être merveilleuse…Les deux jeunes mariés n’avaient pu se déplacer jusqu’à l’hôpital à temps, et la mère dut accoucher à la maison. C’était une belle Amérindienne Mohawk, aux yeux plus noirs que le néant. Le père était un Européen épris de liberté, à la recherche d’aventures, qui avait finalement élu domicile aux USA après avoir rencontré son âme sœur. Malheureusement, il la perdit ce soir-là. Le bébé arrivait trop tôt et la mère mourut en couche. Le père fut effondré. Et lorsqu’il apprit que son fils risquait également de mourir, étant prématuré, il ne put se résoudre à le garder plus longtemps. Il refusait de le voir disparaître. Il allait donc transmettre ce fardeau à quelqu’un d’autre. Elle aurait désapprouvé, elle aurait été courageuse et aurait accepté la mort prochaine de son garçon. Mais il était beaucoup plus lâche qu’elle, ne prenait jamais de responsabilités seul. Il l’abandonna sous un porche ce soir même. Il ne laissa rien à son fils, sinon un attrape rêve que sa mère avait fabriqué pour le pendre au-dessus du berceau. Rien d’autre.

    Le lendemain matin, il faisait étonnamment beau. Le soleil brillait et répandait une légère chaleur malgré l’hiver. La nuit, cependant, avait été rude, et l’enfant était gelé. C’était un miracle qu’il respirât encore. Il avait survécu. Peut-être parce qu’il était emmitouflé dans cette chaude couverture polaire, peut-être parce qu’il avait tenu à vivre plus d’une journée. Aux premières lueurs de l’aube, vers huit heures, la porte s’ouvrit sur une jeune femme blonde, avec de grands yeux gris. Son expression trahissait son incompréhension quant au cadeau qui gisait sur son seuil. Sous sa couverture, on ne repérait même pas le nouveau-né. Il était si petit. Soudain, aidé par une force désespérée, il se mit faiblement à crier, trop glacé pour faire mieux. La femme fut immédiatement effarée et s’empara de la couverture, soulevant deux pans pour apercevoir la frimousse du garçonnet. Il était bleu de froid, tout petit, minuscule. Elle se hâta de rentrer à l’intérieur, le serrant contre elle.

    Lillith « Alekzander ! Alekzander ! Va chercher le docteur Monnaghan, tout de suite ! »
    Alekzander « Que se passe-t-il encore, Lillith ? »

    Lui jetant un regard noir, Lillith se pencha et montra le bébé endormi et froid comme la mort qu’elle tenait dans ses bras à son époux. Celui-ci leva un sourcil, perplexe. Il pensa qu’il était déjà trop tard pour l’enfant, à ce niveau-là. Il ne se départit même pas de son calme légendaire, même dans une situation aussi horrible. D’un air un peu triste – il ne faisait aucun effort pour sembler compatissant – il prit sa femme par les épaules. Celle-ci se dégagea et l’enfant gémit, presque imperceptible.

    Lillith « Il est vivant ! Va chercher le docteur Monnaghan, je te dis ! »

    Il fut surpris mais récupéra toutes ses facultés en quelques secondes et courut chez le médecin qui habitait à quelques rues. Il y avait peu d’espoir de sauver un nouveau-né dans un état pareil, mais il savait que s’il ne faisait rien, Lillith lui en voudrait pour toujours. Elle ne pouvait avoir d’enfants, et il était sûr qu’elle comptait se rattraper avec celui-ci, tombé du ciel le jour du Seigneur. Il revint rapidement avec le vieil homme dans le cottage. Ce dernier se précipita pour ausculter l’enfant, de peur de ne pouvoir le secourir à temps. Une fois réchauffé, tout le monde fut rassuré. Mais Monnaghan n’était pas réellement confiant.

    Dr. Monnaghan « C’est un prématuré, et avec ce qu’il a vécu, je crains le pire. Il ne faut pas vous y attacher, Mrs Engelshome. »
    Lillith « Très bien. Je veillerai sur lui jusqu’à l’heure. Pauvre petit chéri… »

    Elle avait repris le bébé dans ses bras et le berçait doucement. Elle ne put s’empêcher de sangloter. Son unique chance d’avoir un enfant lui avait été retirée juste après sa découverte. Le docteur Monnaghan partit, et Alekzander observa son épouse. Voyant bien qu’elle était malheureuse, il se rapprocha d’elle et embrassa son front.

    Alekzander « Ne pleure pas, mon amour. Qu’est-ce ? »

    Il désignait un objet étrange déposé sur le buffet. Une sorte de petit cerceau dans lequel des cordelettes se croisaient comme une toile d’araignée et auquel des plumes étaient accrochées. Lillith redressa la tête pour distinguer au travers de ses larmes de quoi il parlait.

    Lillith « Je l’ignore. Il l’avait avec lui. On dirait une espèce de talisman. »

    Alekzander haussa les épaules et ramena son attention sur son épouse qui s’était mise à murmurer des mots doux à l’enfant. Au bout de quelques minutes, elle sourit, surmontant sa tristesse, et déclara :

    Lillith « Appelons-le Sunday, un jour de soleil en plein hiver. »
    Alekzander « Lillith, je crois qu’il ne vaut mieux pas… »
    Lillith « Alekzander Engelshome ! Je te présente ton fils, Sunday Alekzander Engelshome. Et je ne te permets pas d’ajouter quoi que ce soit ! »

    L’intéressé acquiesça, piteux. L’espace d’une seconde, un sourire sembla s’esquisser sur le visage de l’enfant. Et à ce moment-là, Lillith sut qu’il allait vivre. Pour elle.

    II Naïveté

    Lillith « Sunday, où étais-tu passé ? Je me suis fait un sang d’encre ! »
    “Désolé, Maman.”
    Lillith « Désolé, désolé ! J’aimerais savoir où tu étais et avec qui, jeune homme ! Tu pourrais me le dire, non ? »
    “J’étais avec Cal et Jak, comme d’habitude.”
    Lillith « Encore ces petits voyous ? »

    Sunday soupira et monta dans sa chambre, sans tenter à nouveau de convaincre sa mère que Calas et Jakoby étaient loin d’être des voyous. Même s’ils l’étaient quand même, à vrai dire. Mais dans le cerveau d’un gamin de douze ans, les amis étaient tous parfaits et extraordinaires. En l’occurrence, Cal et Jak étaient ses meilleurs amis, bien qu’ils soient tous deux plus âgés que lui. Bien sûr, ils n’avaient aucun mal à persuader le benjamin à chaparder ou commettre d’autres petits crimes. D’autant plus que le père de Sunny était parti pour la guerre, aider les alliés français, et n’était pas là pour le réprimander dignement. Mais l’enfant ne s’en rendait pas vraiment compte et s’en fichait éperdument. Il était naïf et croyait en ses aînés, tout simplement.

    Un beau jour, alors qu’il rentrait de l’école, il retrouva sa mère plongée dans le noir. Elle n’avait ouvert aucun rideau, ni allumé de lampes. Il eut du mal à comprendre, au départ, puis il l’entendit pleurer, assise dans la cuisine. Il se dirigea alors vers cette pièce. Dès qu’il s’y trouva, il alla tirer les rideaux et l’endroit s’illumina, il faisait vraiment clair. Lillith était immobile devant une lettre déchirée en trois morceaux. Pourtant, ses épaules frémissaient et ses yeux argentés étaient emplis de larmes. Il ne fallut pas beaucoup de temps à Sunny pour saisir. Son père. Alekzander avait été tué. Son corps serait rapatrié. Aussitôt, Sunday s’agrippa au cou de sa mère et pleura longuement avec elle.

    Jakoby « Hey, Sunny ! Tu viens avec nous ? »
    “Non, je ne peux pas. Je dois rentrer.”

    Calas et Jakoby le reluquèrent et ricanèrent. Depuis plusieurs jours, Sunday ne venait plus du tout se balader avec eux. Il rentrait directement après l’école. Sa mère se laissait mourir de chagrin, il le savait. Elle était si fragile. A présent, elle ne sortait plus de la maison. Sunday s’occupait de tout, il faisait les courses, préparait les repas, même si elle ne mangeait presque rien. Elle avait perdu toute joie de vivre. Elle ne s’agitait plus comme avant pour nettoyer son logis, pour que tout soit prêt lorsque sa famille chérie reviendrait. Car sa famille était décimée, privée d’un maillon. Elle n’avait plus envie de se battre. Et rien ne pouvait la consoler. Sunday avait bien vu qu’elle aurait aimé retrouver les traits de son mari en lui. Mais il ne ressemblait guère à son père. A l’époque, il ignorait encore pourquoi. Il avait tout de même essayé d’agir comme lui, d’avoir les mêmes qualités, mais rien n’y faisait. Il était beaucoup plus sensible qu’Alekzander. Il était incapable de conserver son sang-froid, de ne pas faire déborder ses sentiments, d’être adulte.

    Calas « Je crois que le petit chéri à sa maman doit retourner dans ses jupons, Jak ! »
    “Arrêtez de dire n’importe quoi ! Vous savez très bien pourquoi je dois rentrer maintenant.”
    Jakoby « Regarde, regarde, il va pleurer ! »
    “Fermez-la ! Mon père est mort, vous comprenez pas ?”
    Calas « Bah voyons. C’est même pas ton vrai père, qu’est-ce que ça peut te faire ? »
    “P-pardon ?”
    Calas « Quoi ? T’étais pas au courant ? Les Engelshome ne sont pas tes vrais parents ! »
    “B-bien sûr que si ! Ils… Ils me l’auraient dit, sinon.”
    Calas « Tu devrais faire soigner ta naïveté, imbécile. Allez, Jak, on s’en va. Je traîne pas avec les pleurnichards. »

    Sunny demeura au beau milieu du trottoir longtemps, perdu, se demandant à qui il pouvait bien se confier, à qui il pouvait se rattacher, maintenant qu’il savait ça. Qui étaient ses parents ? Pourquoi n’était-il pas avec eux ? Pourquoi ça lui faisait si mal d’apprendre que Lillith et Alekzander lui avait menti durant toutes ces années ? Il ne savait plus où aller, ni vers qui se tourner. Finalement, il rentra à la maison. Il ne se sentirait plus jamais à sa place dans cet endroit.

    III Être Libre

    Lillith finit par sortir de sa déprime. Toujours belle, elle se remaria rapidement à un banquier du nom de James Hanson. Sunday n’accepta pas cet homme et refusa de porter son nom. Il ne se présenta même pas au mariage. Lillith avait l’impression qu’il s’éloignait de plus en plus d’elle et elle avait raison. Cela faisait quatre ans, à présent. Quatre ans qu’il connaissait la vérité et qu’il n’avait rien avoué, pour ne pas la blesser. Quelquefois, il espérait encore que ce soit faux. Mais plus il grandissait, plus il remarquait les différences des visages, de couleur. Il n’était pas blond, n’avait pas les mêmes yeux, le même nez, la même bouche que Lillith. Et il avait encore moins de points communs avec Alekzander lorsque celui-ci était toujours vivant. Depuis qu’il avait appris cette dure nouvelle, Sunday passait de moins en moins de temps avec sa mère. Il était toujours dehors, à se promener, seul. Il n’avait plus d’amis, plus de loisirs. Il ne faisait rien d’autre que de regarder le ciel et méditer, ces activités se répétant indéfiniment.

    C’était un jour semblable à tous les autres. A part que Sunny s’était réveillé avec la sensation bizarre de devoir partir d’ici au plus vite. Il dévala les escaliers à toute vitesse, devinant que c’était aujourd’hui le bon jour. C’était un matin de mai, le soleil était éblouissant. Dans le salon, Lillith était en compagnie d’amies. Hanson discutait avec l’un des maris. Sunday ne fut pas très discret et tous se retournèrent vers lui, lui lançant des regards inquisiteurs. C’était tellement impoli de couper les conversations en faisant autant de bruit !

    Lillith « Sunday, je sais que nous sommes dimanche, mais ce n’est pas une raison pour se lever aussi tard ! Je pensais que tu étais parti en vadrouille ! »
    “Lillith, il faut que je te cause.”
    James Hanson « Ce n’est pas ainsi que l’on s’adresse à sa mère, jeune homme ! »

    Toutes les personnes présentes furent choquées par l’attitude de Sunny. Il faisait preuve d’une impolitesse maladroite et cela en offusquait plus d’un. Il n’appelait plus Lillith maman. Ce mot avait disparu de son vocabulaire aussi naturellement qu’il y était apparu. Son beau-père s’emportait toujours lorsqu’il parlait ainsi, mais Lillith le laissait faire. Elle avait compris depuis belle lurette qu’un lien s’était rompu, sans vraiment savoir pourquoi. Elle pensait que c’était à cause de son remariage, mais cela s’était passé bien plus tôt, en réalité. Elle fit un signe de main pour empêcher James de rétablir l’ordre d’une paire de baffes et suivit son fils à l’extérieur.

    Lillith « Qu’y a-t-il, mon chéri ? »
    “Je pars.”
    Lillith « Cela ne m’étonne guère. Quand ? »
    “Aujourd’hui.”
    Lillith « Bien. Je vais te préparer un sac. »
    “Pas besoin. Je vivrai dans la rue. Je me laisserai mourir de faim. Je veux juste partir. Être libre.”

    Elle sourit tristement. Elle était malheureuse. Elle l’avait élevé comme son fils, et maintenant il en avait assez d’elle. Mais elle l’acceptait. Car elle savait qu’il ne se sentait plus chez lui dans cette maison, qu’il n’appréciait aucunement James. En s’éloignant d’elle, il s’était éloigné de tous. Cette ville ne lui convenait plus. Il n’y avait plus d’amis. Il n’y était peut-être même plus le bienvenu. Elle s’apprêtait à tourner la poignée pour rejoindre ses invités lorsqu’il lui dit :

    “Je sais tout, Maman. Je sais tout depuis presque quatre ans.”

    Elle se retourna vers lui, les yeux rougis. Elle comprit que c’était la dernière fois qu’elle entendait ce mot, ce mot qu’elle aimait tant l’écouter dire. Maman. Et elle comprit également ce qu’il savait depuis presque quatre ans. Ce qu’elle lui avait caché pour qu’il s’intègre mieux, pour qu’il ne pose pas des questions, pour qu’il ne souffre pas. Il la serra tendrement dans ses bras en guise d’adieux puis il descendit les marches du porche. Lentement, il s’éloigna du cottage où il avait passé toute son enfance.

    Lillith « Sunday, attends ! »

    Il s’arrêta, restant pourtant de dos. Lillith rentra et ressortit rapidement. Elle courut jusqu’à lui, la ‘chose’ que la vraie mère de Sunny avait fabriquée entre les mains. Elle le lui tendit et observa sa réaction. Il se demandait ce que c’était.

    Lillith « C’était avec toi lorsque je t’ai découvert. Je suis aussi avancée que toi quant à savoir ce que c’est. »
    “Merci.”

    Et cette fois-ci, il partit pour de bon.
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeMer 4 Mar - 22:52

    IV L’Attrape Rêve

    Pendant un an, Sunday erra. Il avait fait le tour des Etats-Unis en auto-stop. Quand il arrivait dans une ville, il squattait chez l’habitant pour la nuit et repartait le matin même. Tout le monde s’interrogeait sur cet étrange garçon peu bavard mais pourtant attachant. Il était comme un fantôme. Un jour ici, le lendemain là-bas. Il ne s’attachait nullement aux gens qui l’abritaient, car il savait qu’il partirait toujours. Il s’était épris de sa liberté, comme son père biologique l’avait fait avant lui. Il finit par se rapprocher du Nevada, là d’où il venait. Il était en Arizona depuis quelques semaines. C’est dans un café de Tucson qu’il la rencontra. Elle était magnifique. Ses cheveux longs et lisses étaient d’un noir de jais, sa peau mate, ses yeux comparables à une nuit sans étoile. Son sourire illuminait cette beauté sombre. Il vint vers elle instinctivement, comme attiré.

    « Enchantée. Je peux t’aider ? »

    Il la contempla, muet. Il porta la main à sa ‘chose’, son seul héritage, qu’il avait constamment avec lui, une ficelle le retenant à son cou, sans vraiment s’en rendre compte. Elle lui sourit. Il crut que son cœur allait s’arrêter net.

    « C’est un bel attrape rêve que tu as là. Assieds-toi, je t’en prie. »

    Il s’assit immédiatement. Sa voix cristalline était une mélodie sublime à ses oreilles. Elle l’avait envoûté, il en était sûr. Il avait le sentiment de ne rien pouvoir lui refuser. Soudain, il remarqua qu’elle avait parlé d’un attrape rêve. Il ignorait ce qu’elle voulait dire par là. Il pencha la tête sur le côté, la questionnant du regard. C’était bizarre. Il avait l’impression de l’attendre depuis des années.

    “Un attrape rêve ?”
    « Oui. Celui que tu as autour du cou. »
    “Et à quoi cela sert-il ?”

    Elle rit. Quel garçon étrange ! Il possédait un attrape rêve et ne savait pas ce à quoi cela servait. Sunday ne pouvait détacher ses yeux de son visage. Elle était si belle.

    « Il te protège des mauvais rêves, quels qu’ils soient. La nuit, il capte tes rêves et les empêche de t’atteindre, sauf les bons. Au petit matin, la légende dit que les cauchemars brûleront, tandis que les beaux rêves se réfugieront dans la pierre centrale. Celle qui te l’a offert doit tenir à toi. »
    “Personne ne me l’a offert. Je l’ai toujours eu avec moi.”

    Elle s’appelait Tabbata. Elle vivait dans une réserve amérindienne, pas loin. Ils discutèrent dans ce café jusqu’à la fermeture. Il lui avait raconté qu’il vivait au jour le jour, sans se soucier du reste, qu’il errait, sans trouver le bon chemin. Elle lui proposa donc de l’héberger quelques temps.

    V Juste Un Souvenir

    A la réserve, il se sentait bizarrement chez lui. Aucun ne l’avait rejeté à son arrivée. Tous l’avaient accueilli à bras ouverts. Apparemment, Tabbata était très appréciée et ceux qui étaient ses amis devenaient les amis de tout le reste du groupe en deux temps trois mouvements. Un peu comme s’il faisait déjà partie de la famille. Sunday avait dix-huit ans. Il n’avait plus revu Lillith depuis deux ans. Il n’avait pas cherché ses vrais parents. Il s’était contenté de savourer cette liberté magique. Il adorait la solitude, il avait pu en profiter pleinement. Avec Tabbata, tout était différent. Il l’autorisait à partager sa liberté.

    « Sunny, mon Sunny. Pourquoi restes-tu encore à l’écart ? »

    Elle s’assit à côté de lui, ramena ses genoux vers elle et appuya sa tête sur son épaule. Il l’aimait tellement qu’il ne pouvait rien lui cacher. A chaque fois, elle devinait son malaise, sa tristesse. Son envie de liberté. Et cela la rendait malheureuse, parce qu’elle savait qu’il souhaitait partir.

    “Je ne suis à ma place nulle part.”
    « Tu veux partir ? »
    “Oui.”

    Elle lui caressa la joue, entremêla ses doigts avec les siens. Elle lui serra la main de toutes ses forces, dans l’espoir de le retenir. Mais il ne voulait pas rester trop de temps dans un endroit, de peur de se sentir obligé d’y rester jusqu’à la fin de ses jours. Et Tabbata n’y changerait rien. Justement, elle était une raison de plus pour s’en aller. Il l’aimait. Il aurait tout fait pour qu’elle soit heureuse. Même rester ici. Mais ça, c’était seulement si elle le lui demandait.

    « Tu ne m’aimes plus ? »
    “Ne dis pas de bêtises.”
    « Tu pars quand ? »
    “Aujourd’hui.”

    Il lâcha sa main et se leva. Il n’osait plus la regarder dans les yeux. Elle lui attrapa alors le poignet et planta ses canines dedans jusqu’à ce qu’il saigne. Il se retira vivement de son étreinte.

    “Qu’est-ce qui te prend ?”
    « Juste un souvenir. »

    Elle se remit sur ses pieds, furieuse. Durant un moment, elle soutint son regard puis tourna les talons. Sunday frotta sa morsure, ça lui picotait. Il l’avait rendue folle de rage à ce point ? Mais pourquoi donc l’avait-elle mordu ? Elle aurait pu le frapper, l’insulter…Le mordre, c’était un peu sauvage…

    VI Monstre

    Il lui fallut du temps pour comprendre ce qui lui arrivait. Cette morsure le brûlait. Il pensait qu’elle s’infectait mais c’était tout autre chose. Il se sentait bizarre, presque animal. Il répondait constamment à ses instincts. Quelquefois, il dormait à la belle étoile, alors qu’il était affamé, et le lendemain, il se réveillait en pleine forêt, rassasié comme s’il avait mangé quarante vaches. Et souvent, il avait parcouru plusieurs dizaines de kilomètres. Il était en Argentine depuis quelques jours, dans un petit village. Là-bas, ça s’agitait. Les gens parlaient d’un loup monstrueux qui attaquaient leur bétail. Les hommes organisèrent une battue et Sunday se mit à sa poursuite, comme tous les autres, pour aider. Il faisait équipe avec un petit gars aussi jeune que lui, du nom de Luis. Ce dernier était très bavard et faisait facilement la conversation pour deux, ce qui arrangeait beaucoup Sunday. Il y avait pourtant un inconvénient : il était curieux. Et lorsqu’il posait une question, il ne lâchait pas prise tant qu’il ne recevait pas de réponses.

    Luis « Dis, tu te promènes vraiment partout, comme ça ? »
    “Oui.”
    Luis « T’es pas un grand bavard, toi. Tes parents n’ont pas dû approuver ton idée de départ, je me trompe ? »
    “Je n’ai pas envie d’en parler.”
    Luis « Allez, raconte. Je vais pas aller le crier sur tous les toits, promis juré craché. »
    “Je t’ai dit que je ne voulais pas en parler.”
    Luis « Franchement, j’aimerais bien connaître ton histoire. Fais un petit ef… »

    Luis s’était tu et observait son compagnon avec des yeux ronds et la bouche grande ouverte. Le simple fait d’avoir évoqué ses parents, qu’ils soient adoptifs ou non, avait soulevé une vague de douleur dans sa poitrine. Sunday s’était figé sur place et avait commencé à être en proie à de légers sursauts qui s’accentuaient de plus en plus. Il avait l’impression que quelque chose changeait. Qu’il changeait. Ou plutôt, qu’il mutait. C’était le mot exact, muter. Une colère énorme s’emparait de tout son être. Des griffes poussaient au bout de ses doigts, son corps se tordait et il se mit bientôt à hurler. Il n’avait pas encore eu l’occasion de s’y habituer totalement. Mais là, il prit pleinement conscience de son statut de loup-garou. Il l’avait su mais qu’à moitié, juste au fond de lui-même, sans y croire.

    Malheureusement, Luis n’avait pas bougé, paralysé par la peur. Malheureusement, Sunny était incapable de reprendre le contrôle. Entre l’humain et le loup, ce fut le loup qui l’emporta. Il grogna et lui sauta à la gorge. Luis mourut probablement sur le coup, sans avoir eu le temps de souffrir. Juste de voir un loup enragé se jeter sur lui. Un coup de feu retentit, la bête tomba sur le flanc.

    Lorsqu’il reprit conscience, Sunday était encerclé par les gens du village. Il avait mal. Il remarqua une plaie de laquelle coulait un peu de sang, mais pas autant qu’il l’aurait fallu. Comme si la blessure cicatrisait déjà. Elle se situait juste au-dessous du cœur, il avait eu de la chance. Tous le dévisageaient avec des expressions méprisantes pour les hommes, horrifiées pour les femmes qui écartaient leurs enfants avec inquiétude.

    Homme « Il faut le tuer, le brûler vif, c’est un monstre ! »

    Réalisant soudain ce qu’on comptait lui infliger, Sunday se redressa. Il avait dû mal à tenir debout tellement ses jambes tremblaient. Poussé par son instinct de survie, le loup refit son apparition. Il n'éprouva aucune difficulté à passer le mur de gens qui l'entourait et s'enfuit, si vite que plus personne ne le distinguait.

    VII Liberté

    “J’ai fini par découvrir toutes les particularités des lycans. Surtout celle qui m’empêchait de vieillir. Durant toutes ces années, je n’ai pas arrêté d’errer. Je vais, je m’en vais. Je me détache de tous les gens que je rencontre sans regret. Je ne prête plus beaucoup d’importance à mes sentiments, aujourd’hui. Bien qu’ils soient toujours aussi présents qu’avant et qu’ils me dévorent de l’intérieur. Je suis resté pareil, un chien errant, libre, trop rêveur. Je me trouve à Londres depuis quelques semaines. C’est tellement grand. Je ne m’y sens pas encore étouffé. Ça ne tardera sans doute pas à me revenir, mais ce n’est pas grave. Quand le temps sera venu, je partirai, comme toujours. Je ne voulais que ça. Et j’ai payé pour mon manque de fidélité. Tous ceux qui m’aimaient, je les ai quittés, je les ai fuis. Je ne voulais pourtant qu’une seule chose, seulement ça. Ma liberté.” Sunday A. Engelshome.
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeJeu 5 Mar - 19:58

    Valàà, fini. ^^'
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Amelia Waldon
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeJeu 5 Mar - 22:23


    Bienvenue Sunday !

    Fiche intéressante & agréable à lire.

    Tu es validé, have fun sur Cemetery Drive Sunday Alekzander Engelshome 704948
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeJeu 5 Mar - 22:38

    Mercii. =D
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Ézéchiel Hoffman
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitimeJeu 5 Mar - 23:15


    Bienvenue Sunday, amuse-toi bien Sunday Alekzander Engelshome 25113
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MessageSujet: Re: Sunday Alekzander Engelshome   Sunday Alekzander Engelshome Icon_minitime

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