HELLWOOD S. Calixte; Validée

Une naissance.

Un cri étouffé, du silence, puis des pleurs. Voilà ce qu'émit comme son la petite Calixte Serena Hellwood lors de son arrivée en ce jour de printemps pluvieux. Les gouttes d'eau sonnaient contre les vitres et alors que le médecin du village tendit le nourrisson à sa mère, celle ci se couvrit les yeux puis fit un bref mouvement en arrière afin qu'il ne mette pas le bébé dans ses bras.

J u l i e - Non merci ! Qu'on l'adopte ! Qu'on l'emmène ! Qu'on m'en débarasse ...

La-dite Julie Hellwood lança des coups d'oeil à sa fille en soupirant, puis s'endormis quelques minutes plus tard sur son lit aux draps usés. Quand elle se réveilla, le nourrisson était là, allongé sur sa poitrine. Quoiqu'ai pu arriver plus tard entre les deux, l'on ne peut nier que Calixte exerça son charme et que pendant quelques instants sa mère l'aima, oubliant toute honte. C'est ainsi que Julie décida de garder l'enfant, celle qu'elle n'était pas censée avoir ni ramener à la maison. Mais quitte aller à l'encontre des règles, autant le faire bien ... & voilà que Calixte était née.
C'est dans une grande maison bourgeoise de l'époque que la petite ouvrit ses yeux tout en clignotant, éblouie. Au dessus de son berceau, trois petites bouilles d'amour : Alexandre, 2 ans; Jean-Louis et Maximilien, 3 ans; et l'ainée, Antoine, 4 ans. Ses grands frères d'amour. Quatre petits monstres qui allaient immédiatement aimé leur soeur. Car eux aussi, ils étaient dans le secret, eux non plus ne savaient rien à cette époque. C'est sûrement grâce à cette simple décision que Julie put offrir une enfance paisible à ses enfants, et surtout à la petite Carlixte qui ne se doutait pas avoir sur le dos la disparition du père de ses frères. Elle grandit donc dans une énorme maison, avec une mère seule, mais bien entourée, que ce soit de présence humaine ou de 'présence financière' comme elle dirait. Toujours vêtue d'une parfaite robe de ville, la couleur variant celon les jours de la semaine, elle fit entrer ses 5 enfants dans son monde d'illusion, dans un monde où il fallait être pur, être fier, n'avoir aucune pitié pour les plus faible, et où les pauvres méritaient leur sort.


Enfance.

C a l i x t e - Mère, il est où notre papa ?
J u l i e - Je te l'ai déja dit une centaine de fois ma petite Calixte Serena; il est partit. C'était un lâche, un vilain, qui a laissé ta pauvre mère toute seule. Mais ne fais pas comme lui, tu dois faire honneur à ta famille, aux Hellwood. Tu t'en souviendras n'est ce pas ?
C a l i x t e - Oui Mère.

Calixte était assise sur un gros fauteuil noir en cuir, balançant ses jambes en avant puis en arrière, les entrechoquant contre la matière comme un fouet agité dans le vent. Sa tête se balançait dans le même mouvement. Agée d'à peine six ans, elle s'ennuyait déja à mourir lors des séances forcées afin de 'partager un petit moment privilégié entre filles' avec sa mère. Sa mère qui n'en était une que par la regard, mais non par les gestes ou les paroles. Seul son regard semblait humain, alors Calixte enfonçait le sien dans celui de sa mère, essayant de ne regarder rien d'autre. Sa mère qui se tenait là, un livre ouvert qu'elle ne lisait même pas à voix haute. La petite fille avait les cheveux châtains, qui bientôt deviendraient de plus en plus blond avec les années. Elle entendait ses frères jouer dans les étages en dessous mais n'osait bouger, de peur de se faire gronder. Calixte avait horreur de ces moments forcés qu'elle devait passer en compagnie de sa mère une fois par semaine, alors que ses frères étaient libres eux. Une fois, la petite avait osée se plaindre, et elle s'en était mordue les doigts :

J u l i e - Fille indigne va ! Tes frères ne peuvent pas passer de moments privilégiés avec leur model masculin car votre père nous a quitté. Tu es vraiment sotte ma pauvre !

Depuis, Calixte ne se plaignait plus, et passait le moment pénible les yeux rivés sur le sol, muette.

Il fut rapidement clair que les grands parents maternels de la petite ne la portait pas haut dans son coeur, ce qui blessait profondément Calixte qui croyait avoir un bon sens de la famille grâce à la bonne entente avec ses frères, mais aussi au respect de la manière de vivre de sa mère : Elle marchait toujours la tête haut et faisait comprendre qu'elle était meilleure, plus forte, plus fière que ce que l'on pouvait croire. Sa mère était celle qui détenait tout le pouvoir dans la petite tête de la blondinette, et elle ne comprenait donc pas pourquoi celle ci se baissait tel un chien battu face à ses parents. Bref, les grands parents terrifiaient Calixte, mais heureusement ceux ci fesaient comme si elle n'existait pas. Sa mère, elle, ne réagissait pas, alors la jeune Hellwood en conclut que cela devait être normal ... Peut être préféraient-ils les garçons plutôt que les filles, tout simplement ?


Adolescence.

C'est seulement à ce moment, enfin, qu'elle comprit. C'était un jour pluvieux, comme lors de sa naissance. Sa mère avait pleurée la mort de sa mère, aux côtés de ses trois fils muet et Calixte qui n'avait même pas réussit à effacer un rictus qui se dessinait sur le bord de ses lèvres. Sa grand mère était décédée ? Elle n'en avait rien à faire ! Julie avait vue, remarquée ce pêché, et n'avait pas hésiter à lui donner une bonne claque en pleine figures lorsqu'elles fut rentrées, seules dans le salon. Les garçons étaient repartis chez eux, tout quatre mariés.

J u l i e - Comment tu oses afficher une telle tête à l'enterrement de ta grand mère vilaine ?!
C a l i x t e - Mère, je suis une grande fille ! Arrête de me traiter ainsi. De plus, tu sais très bien qu'elle ne m'a jamais appréciée, alors je ne vois pas pourquoi je devrais la respecter !
J u l i e - Tu n'as donc toujours pas compris ? C'est à cause de toi Calixte ! Tu es née hors mariage ! C'est pourquoi le père de tes frères est parti !


Transformation.

Le tissu en coton lui collait aux cuisses à cause de la chaleur, alors que ses pas étaient rapides. Ses longs cheveux blonds se collaient à sa peau tout comme son vêtement. C'était une époque où elle avait toujours trop chaud. Elle soufflais, inspirait profondément comme pour attraper l'air qui l'entourait, mais finalement cela ne lui donnait que l'impression d'étouffer. Un sauna ? Si cela avait existé à son époque d'être humaine, si elle avait connue une telle chose alors elle aurais pu en comparer le ressentit. Ou pas vraiment, car Calixte ne connais cette chose que de la bouche des autres. Ce n'est qu'en tant que vampire que le sauna a trouvé son existence, et il était alors trop tard pour elle. Seule l'eau de la rivière avait ce magnifique pouvoir de rester fraiche et désaltérante quel que soit le temps, même en mois d'aout sous une température de plus de 30°C. En effet, Calixte passait son été à la campagne, chez sa tante. Ses fines jambes légèrement bronzées, tout comme le bout de mon nez cramé qui pellait depuis quelques jours, la transportaient. Calixte avait prit sa petite robe en coton qu'elle utilisait lorsqu'elle aidait sa tante pour le ménage; ainsi elle pourrait se baigner avec. Imprégnée d'eau la robe lui tiendrait au frais au moins une bonne heure après.

Enfin son regard se posait sur la rivière qui devait se trouver à moins de 200 mètres d'elle. Cependant, c'est là aussi qu'elle aperçug quelques silhouettes de dos qui parlaient à voix basse et qui se penchaient sur la rivière. Ils étaient vêtus d'étranges capes noirs; cela était étrange sous une telle chaleur ! Juste à les voir avec leur habits foncés, Calixte se sentit fondre sous le poid de la chaleur. Pourtant, elle s'approchait encore, curieuse. A peine à quelques mètres derrière eux ... elle trouvait cela étrange qu'ils n'aient pas encore réagis à sa présence. La jeune femme ne pouvait distinguer leurs visages, mais ses pieds nus écorchés par les pieds de maïs faisaient bien trop de bruit sur le sol pour qu'elle vienne sans attirer leur attention. S'arrêtant, elle se demandait s'ils faisaient exprès de ne pas la regarder, de ne pas l'entendre. Haussant les épaules d'une mine boudeuse Cal' ne pouvait m'empêcher de les regarder, se questionnant sur la présence de ces trois individus et de leurs vêtements hors saison. C'est à ce moment même que l'un se retourna d'une vitesse impressionante. Elle eu l'impression que son mouvement avait été accéléré par un phénomène quelconque. Etait-ce la chaleur qui la faisait halluciner ? Pourtant, c'est une sueur froide qui s'empara d'elle lorsque leurs regards se croisèrent. Le jeune homme était magnifique, mais sa blancheur et son regard lui faisait peur à vrai dire, Calixte en ressentait des frissons dans tout son être et se figea lorsqu'il laissa échapper un bruit d'animal. Il ... Il était tout aussi magnifique que terrifiant. Les deux autres jeunes hommes se retournèrent, mais elle n'eu pas le temps d'y faire plus attention, courant déja à toutes jambes vers le village. Peine perdue ! Calixte ne l'entendait pas la rattraper mais son ombre se dessina dans son dos en moins d'une seconde. Elle n'eu pas le temps d'y penser plus qu'il l'écrasa au sol par sa force, enfonçant ses dents dans son épaule au passage.

Cal' avait ouverte sa bouche pour crier, mais aucun son n'en était sortit. Ses mains s'étaient mises à brûler et elle cru alors que les inconnus aux capes noirs avaient mit feu à son corps. Alors, elle laissa échapper ses cris au fur et à mesure qu'elle sentait le feu pénétrer son corps entier lentement, une douleur insupportable l'envahissait et elle se mit à attendre avec impatience le moment où son corps lâcherait enfin afin qu'elle meurt et que la douleur disparaisse à jamais. (...) Pourquoi est ce qu'elle avait toujours aussi mal ? Ca faisait des heures qu'elle se sentait brûler, qu'elle hurlait ! Cal' se sentait prisonnière dans mson corps, comme si son âme s'en détachait, elle entendait même des choses dans les alentours, mais seul importait la déchéance de sa douleur ... Sa mort. (...) C'était possible de brûler pendant des jours sans mourir ? C'est alors que le feu se dissipa doucement ... Calixte savait qu'elle pouvait maintenant bouger ses membres, ouvrir les yeux. Pourtant elle ne le faisait pas. Elle avait trop peur d'ouvrir les yeux et découvrir l'enfer, le paradis, ou même la réalité mais avec un corps à vif, brûlé. Qu'allait dire sa mère si elle était détruite à jamais ? Jamais personne ne voudrais se marier avec elle dans un état pareil ! (...) Calixte finit par céder quelques heures plus tard lorsqu' une faim énorme se mit à lui démanger la gorge. Elle ouvrit les yeux et fut projetée au sol même. Ce n'est que plus tard que Cal' comprit qu'elle s'y était projetée toute seule sous l'effet de la surprise.


Nouveau départ.

Après un siècle d'errance, de faim démangeante, Calixte commence enfin à se poser et arrive ici, à Londres. Elle fait partie du clan des Vampires Chasseurs. Se nourrir de sang humain ? Cela semble être la plus grande blague jamais dite d'après elle, en gros : mission impossible. Eh non, elle n'est pas Tom Cruise, c'est foutu. Oh et puis ... C'est tellement bon ! Si Calixte n'est pas sadique, elle contient pourtant une haine dont elle n'arrive pas à s'échapper. Ayant rencontrée à nouveau son créateur voilà quelques années, Cal' a apprit que si elle n'est pas morte c'est parce que les deux compagnons de son créateur étaient des abstenants et avaient donc arrêter celui ci. Pourtant, elle en voudra toujours, à tout le monde ... A son créateur de l'avoir laissée, à la vie de l'avoir rendue immortelle, à sa famille de l'avoir fait vivre dans le mensonge ... Bref, complexe la jeune vampire qu'est Calixte. Pourtant, elle est ici aujourd'hui, toujours aussi affamée et sans raison de vivre. Ah si, afin de tenter quelque chose de plus humain, elle c'est prise un vrai métier d'humain. Combien de temps tiendra t-elle ?