Owney Kennedy Trelawney {terminé- 1/03

Impulsive - Combattante - Fière - Égoïste - Mauvaise - Prétentieuse - Curieuse - Capricieuse - Froide - Rancunière

Il caressait son visage en sueur, passait doucement sa main froide dans ses cheveux humides, tout collant. Ses yeux étaient remplis d'amour, il la fixait, de ses yeux gris. « Chérie ne t'en fait pas, tout va très bien se passer, Inaya est là pour t'aider et je suis là moi, attrape ma main et sert la quand la douleur est trop intense. Je t'en pris mon amour, reste à mes côtés, j'ai tant besoin de toi... ». Il embrassa son front de ses lèvres roses. « Poussez mademoiselle Trelawney, poussez, j'aperçois la tête de votre enfant. ». Inaya souriait. La femme poussait encore et encore, presque à en mourir. « Tu peux y arriver mon ange, encore quelques minutes et nous aurons enfin notre bel enfant dans les bras. ». Elle poussait, une dernière fois et Inaya enveloppai la petite fille, dans une couverture de laine beige, tricoté pour l'évenement. Carlisle Trelawney, mon père, Marion Ludivine Trelawney ma mère, tout sourire, leur petit amour dans les bras. Ce n'était que moi.

Maman et papa m'avaient préparé une superbe petite chambre, juste à côté de la leur. Pour l'époque, nous étions une famille avec de bonnes revenues et donc sans grands problèmes financiers. Mes parents tenaient le bar du village, un endroit très populaire où mon père passait énormément de temps, pendant que ma tendre et douce mère m'élevait, dans la petite maison de campagne. C'était très rare de voir le soleil dans la région, mais ces temps-ci, il était présent chaque matins, chaque soirs, au grand bonheur de tous. Le printemps faisait son apparition. La neige tombé quelque semaines auparavant avait disparu, les fleurs apparaissaient doucement, l'herbe de notre jardin était belle, fraiche et d'un vert pur. Le ciel était bleu, sans nuage, les affaires marchaient très bien, tout allait pour le mieux.

Elle était cloué au lit, tous les jours, toute les nuits. Elle n'avait pas le droit de m'approcher, je ne la voyais plus. Je voyais bien que mon père ne travaillait plus et... je ne comprenais pas vraiment la situation. Je dormais encore beaucoup, étant donné que je n'avais que quatre petits mois. Mais j'entendais quelque conversations et de nombreux; tu va t'en sortir. Des hommes, des médecins défilaient dans la maison presque tous les jours apportant remèdes et soin à ma tendre mère. Je ne l'avais pas vu depuis presque deux semaines. Mon père lui n'avait pas vraiment le temps de s'occuper de moi. Il était fatigué, exténué, mal, à l'agonie. Ses yeux étaient gonflés, rouges, morts par les larmes et les nuits blanches. C'est Inaya Mongory, la petite voisine, qui faisait office de nourrisse pour moi.

Dans les bras de Inaya, je scrutais les alentours. Tous le monde pleurait. Nous étions dans un drôle d'endroit, pleins de pierres avec des noms et prénoms gravés. Je crois que l'on appelle ça un cimetière mais je ne suis pas sur. Inaya me parle beaucoup de maman en ce moment. Elle me dit que je ne la verrai plus jamais et que de là où elle est elle m'aime toujours et qu'elle est très fière de moi. Je ne comprend pas tout, pas encore. Évidement que ma maman m'aime, je ne suis quand même pas idiote, sa ne sert à rien de me le rappeler ! Mon père, je ne le voyais presque plus. C'est (encore) Inaya qui me parlait de lui. Elle me disait; Ton père est très triste parce que ta maman est partie mais il t'aime. Excuse le, il n'est pas encore près pour venir te voir. C'est donc moi qui m'occupe de toi pour le moment.

Quatorze février 1849, le jour de mes sept ans. J'étais assis sur ma chaise habituel, quelque amis autour de moi, Inaya qui me tendait un morceau du fabuleux cake qu'elle m'avait préparé et là, lui, qui entrait dans la pièce. Celui que j'avais toujours imaginé, celui que j'avais connu mais dont j'avais oublié les traits depuis le temps, mon père, tremblotant, les cheveux sales, des habits déchirés. Il regardait tout autour de lui, personne ne comprenait et le mari de Inaya, celui que je considérais désormais comme mon père se leva, fusillant du regard mon magnifique père. Il suffit d'un seul regard pour que je comprenne que c'était lui, l'unique, le vrai. Inaya me serra fort contre son cœur et je ne pu me débattre pour rejoindre celui que j'aimais tant. « Papa tu es revenu. »

Je gigotais dans tous les sens, elle n'avait pas le droit de me tenir ainsi, ce n'était pas ma mère ! Lui, il était mon père et je le voulais, je voulais le serrer dans mes bras, lui dire que je l'aime, rattraper le temps perdu. Je réussi à me sortir de ses bras et me jetai sur lui, ses bras m'encerclèrent et je plongeai mon visage dans son torse froid. Celvin, le mari de Inaya, m'attrapa par le bras et m'envoya balader de l'autre côté de la pièce. Il s'approcha vivement de mon père, et planta son regard froid dans celui de mon père. « Sort d'ici Carlisle, vite. » D'un geste vif et clair, il lui désigna la porte. « Owney. ». Je ne voyais que lui. Seul lui avait de l'importance désormais. Inaya, Celvin, tout mes amis, personne ne comptait plus que mon père à mes yeux. Je couru, me planter devant lui, pour l'admirer. Je me retournai, faisant face à l'homme qui m'avait élevé. « Vous n'avez pas le droit de lui parler ainsi, c'est mon père, ma seule véritable famille. Parent par le sang. Je l'aime même si ce n'est pas lui qui m'a tout appris. Je l'aime, plus que tout au monde. Il est prêt désormais. Il a terminé de pleurer maman. Il me veut et je le veut. » Je serrais sa main dans la mienne. Inaya me fixait avec son air de chien battu. Comme si je venais de lui planter un couteau en plein cœur.

Inaya, Celvin, voila maintenant cinq belles années que je ne l'ai ai pas vu. Depuis que je suis partie avec mon tendre père. On a très vite apprit à se connaitre et à se comprendre. Je ne me rappelais pas de la maison de campagne, je n'avais aucun souvenir du temps où j'avais encore mes deux parents. Avec papa, nous nous ré-installâmes dans notre belle demeure, devenue légèrement monotone depuis le temps. Mon père me racontait énormément d'histoire sur notre passé commun. L'herbe verte, le soleil souvent absent, les fleurs du printemps... Il me racontait aussi, le jour de mes douze ans chaque détails de la mort de ma mère, les épreuves extrêmement difficiles qu'il avait traversé, la douleur, la haine, la peur puis la solitude. Il m'avoua qu'il n'avait jamais eu l'intention de m'abandonner mais que Inaya m'avait enlevé parce qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant, son corps en était incapable.

« Je déclare le Trelaw'bar ré-ouvert ! ». Jour de fête, jour d'été, jour pour sourire. Je venais de couper le fil rouge après les quelques paroles de mon père sur l'histoire du bar de famille et toute les épreuves traversés. Nous étions tous vraiment très heureux que papa ai décidé de ré-ouvrir les portes du Trelaw'bar. Notre source de revenue. J'avais quinze ans désormais. J'étais une belle jeune femme, très fière de mon père. Je savais que maman nous voyait d'où elle était. Je voyais son sourire. Je souriais. C'est quelque chose de très important vous savez, de croire à quelque chose.

Papa m'a offert un travail, serveuse. J'étais super contente ! S'était un peu un rêve d'un jour travailler dans la petite entreprise Trelawney. Notre petite entreprise. J'avais pris la place de ma mère. J'en étais très fière en réalité mais en même, j'avais la "boule au ventre". Papa était convaincu que c'était normal et que sa allait passer. Je lui répondais avec un beau sourire.

De magnifiques moments, humains.

Environ... huit heure trente deux du matin, quinze février, seulement un jour après mes vingt ans. J'étais rayonnante ce matin là. J'avais ouvert les yeux tôt ce jour là parce que j'étais absolument certaine que Andrev mon petit ami de l'époque allait faire quelque chose de spécial après ce jour important pour moi. J'avais exigé que mon anniversaire soit un jour comme les autres parce qu'il me faisait penser à Inaya, Celvin et les autres. C'est pourquoi j'étais certaine que mon amoureux ferai quelque chose, aujourd'hui. Il caressa mon visage de sa main froide et m'embrassa doucement. Un baiser tendre pleins de passion. Un baiser intense et court. Il déposait sur le lit un plateau avec un bon petit déjeuné que j'avalais très rapidement. Il me fixait tout le long avant d'ajouter; « Owney Kennedy Trelawney, nous nous sommes rencontré il y a deux ans maintenant et je t'aime vraiment... » « Moi aussi tu sais » « J'ai vraiment envie de passer ma vie à tes côtés... Veux tu m'épouser ? S'il te plait. » « ...et bien, oui ! bien sur ! oui ! » . Ce sont les dernières paroles que nous échangeâmes.

J'avais besoin de faire trois courses après notre discussion, sortir, aller au par où je ne sais où encore pour me libérer l'esprit, pour réfléchir. C'était l'homme de ma vie serte, mais me marier ? Ma mère était morte et mon père s'était retrouvé seul au monde. Et puis, je ne veux pas d'enfant et lui en veut. Je l'aime mais je ne suis peut être pas encore prête à me marier.

« Chéri ? Où es-tu ? A l'étage ? ... Andrev ? » Je venais de passer le pas de la porte, elle était ouverte, forcé. Mes yeux cherchaient en vain la silhouette de mon fiancé. Je ne le voyais pas, il n'était pas là. Je montais à l'étage. Ma tête cherchait de tous les côtés jusqu'au moment où je l'aperçu, allongé sur le sol dans une flaque de sang, son sang. Sur son coup, une grande marque de deux trous. Des dents ou des griffes à priori. Mes yeux se figèrent, mon corps se figea. Mon regard était vide, ma tête, mon visage n'avait plus aucune émotions visible, une larme salé coulait sur ma joue froide et meurtrie quand je fus plaqué au sol et noir. Plus rien.

Je me réveillais dans les bras d'un homme qui courait sur un sentier forestier, un homme que je ne connaissais pas. Je sentais que j'étais changé, je n'étais plus la même. Premièrement, il faisait nuit et je voyais très bien, comme si... comme si nous étions en plein jour. Deuxièmement il me suffit d'un geste pour repousser cette homme, j'étais forte et puissante. Troisièmement mes gestes étaient fluides et très très rapide. Je ne comprenais rien, absolument rien. Au début, je croyais que j'étais morte. Dans un paradis en quelque sorte ou un enfer mais rien de cela. L'homme me planqua contre un arbre et me souleva la tête.

« Arrête donc de gigoter petite ! Tu ne t'échapperas pas, j'ai 896 ans et j'en ai vu des bien plus coriace que toi. Tu n'es plus celle que tu étais, je t'ai transformé. Je t'ai suivi durant toute ton enfance, en attendant que tu sois assez forte pour comprendre. Tu es un vampire, ta force est impressionnante, tu as une vision nocturne, tu vas vite, tes gestes sont fluides, ta peau est glaciale et blanche comme neige, tes traits son parfaits, et tu es une suceuse de sans humain. » « Lâchez moi vous êtes complètement fou ! Je ne suis pas votre chose et puis vous avez tué mon mari ! Je vous déteste ! Je vous haï plus que tout, vous êtes la haine ! Et puis des gens qui ont plus de 90 ans sa n'existe pas ! Sortez de votre illusion ici on est dans la triste réalité. » Et je voulais tomber en sanglots mais j'en étais incapable, il avait raison, j'étais figé, mon corps ne pouvait plus pleurer.

Les années passèrent. Des années entières. Ma vie était fichue j'en étais persuadé. J'avais énormément changer depuis le temps. Depuis qu'il n'était plus là. Je n'étais plus la même. Je n'avais plus de cœur, plus de sensation. Je tuais l'homme pour son boire son sang si pur, je ne pensais qu'à moi, n'aimais personne. Mon père ? Il était mort, d'une maladie et tant mieux. Sinon, j'aurais étais forcé de lui rendre visite et... de le tuer surement. Je sais m'abstenir, je suis capable de vivre en société mais je n'aime pas trop sa. Je déteste pratiquement toute la terre. Je la connais bien maintenant. Depuis que je suis une sorte d'immortelle, je voyage. J'ai parcourus l'europe, l'asie, toute l'amérique et le nord de l'afrique. J'ai tué des gens de classes sociales différente, d'age différent, de taille différente, de race différente... J'ai beaucoup tué et je m'en fout. Tout ce qui m'importe désormais c'est moi. J'ai compris que dieu ne m'aimait pas vraiment. Pourquoi alors continuer à être trop... parfaite ? Être comme on le souhaite, vivre au jour le jour il n'y a que sa de vrai ! Je me suis installé à Londre en 1989. Je chasse principalement dans d'autre villes pour ne pas porter de soupçons mais il m'arrive de chasser dans les ruelles sombres mais j'évite quand même. Les années passent, et les gens, ils changent.